Vers une “Bonne Constitution” pour Haïti : l’appel de Jean Michel Lapin
- Radio Voix des archanges
- 22 sept.
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Dans un contexte de vifs débats sur l’avenir institutionnel du pays, l’ancien Premier ministre Jean Michel Lapin sort de son mutisme pour plaider en faveur d’une nouvelle Constitution adaptée aux réalités et aux défis d’Haïti. Il met l’accent sur un texte porteur de réformes concrètes, orienté vers le progrès social et la création de richesse.
Selon l’ancien collaborateur du président Jovenel Moïse, la question de la Nouvelle Constitution est un sujet d’intérêt national et très controversé dans le débat public, marqué par la dynamique du pour et du contre et par des analyses juridiques souvent opposées. Mais, au-delà de ces considérations fondées ou non, il défend l’idée d’une nouvelle Constitution adaptée aux grands défis de développement socio-économique auxquels le pays est exposé depuis plus de trente-cinq ans.
> « C’est une Constitution qui doit apporter des solutions acceptables aux problèmes des relations difficiles et complexes entre l’Exécutif et le Législatif. Elle devra redéfinir les règles de contrôle du pouvoir législatif sur l’Exécutif et garantir l’indépendance réelle du pouvoir judiciaire », fait valoir l’ancien chef de gouvernement.
Il ajoute que ce texte devra aussi répondre à l’extrême nécessité de l’intégration réelle de tous les Haïtiens et Haïtiennes, nés en Haïti de père haïtien ou de mère haïtienne, dans les affaires socio-politiques du pays.
> « Au-delà des questions de légitimité, l’État doit assurer la prise en charge réelle de l’éducation préscolaire et maternelle à l’échelle nationale pour faire émerger une nouvelle génération d’hommes et de femmes, espoir de demain », insiste-t-il.
Jean Michel Lapin propose également que cette nouvelle Constitution permette la création de deux institutions indépendantes : l’une chargée de la lutte contre la corruption, l’autre de la gestion des ressources humaines de l’ensemble de la fonction publique.
Le pays a besoin, conclut-il, d’un texte porteur de grandes réformes administratives et institutionnelles : inclusion économique via l’économie sociale et solidaire, autonomie administrative réelle des collectivités territoriales, création de zones d’investissement économique et redynamisation des rapports avec les institutions indépendantes telles que l’Université, la Cour des Comptes, l’Académie de la langue créole et l’Office de la Protection du Citoyen.




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