Politique : Quand le CPT se réchigne devant un acte d’autorité publique
- Radio Voix des archanges
- 12 oct.
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Dernière mise à jour : 13 oct.
Alors que la transition s’enlise dans les hésitations et les critiques, un texte officiel publié par l'ancien Premier ministre Jean Michel Lapin vient rappeler une vérité qui saute aux yeux des membres du CPT : Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) n’a plus qu’un mandat limité dans le temps.
Le décret du 10 avril 2024, publié dans Le Moniteur spécial du 12 avril, fixe le 7 février 2026 comme date butoir du mandat présidentiel transitoire.Pour Jean Michel Lapin, cet acte d’autorité publique est sans appel. C'est une vérité juridique.Sous le poids des réalités politiques et administratives, une évidence s’impose : le CPT devra céder la place le 7 février 2026, conformément au décret du 10 avril 2024.Ce texte, émanant du gouvernement d’Ariel Henry, ne souffre d’aucune ambiguïté juridique.Les articles 4, 10 et 11 du décret encadrent sans équivoque la mission et les limites du Conseil : Article 4.- Le Conseil Présidentiel de Transition exerce des pouvoirs présidentiels spécifiques jusqu’à l’investiture du Président élu, au plus tard le 7 février 2026.
Article 10.- Le mandat du CPT prend fin, au plus tard, le 7 février 2026. Aucune prolongation n’est possible.
Article 11.- Les membres du Conseil et du gouvernement ne peuvent pas se présenter aux prochaines élections.
Ces dispositions consacrent une vérité fondamentale : le départ du CPT n’est ni une faveur, ni une option politique, c’est une obligation d’État, précise l'ancien Premier ministre.
La seule discussion envisageable concerne les modalités d’une passation ordonnée, digne d’une cérémonie d’État, symbole de continuité et de respect institutionnel.
« Le départ du CPT est entériné dans la loi. Ce qui doit désormais nous occuper, c’est la manière de tourner la page avec ordre et dignité, dans le respect de la République" a fait savoir M. Lapin.
Il ajoute plus loin que le remplacement du Conseil ne peut être l’affaire d’un cercle restreint de signataires de l’accord du 3 avril 2024. Il doit mobiliser toutes les forces vives de la Nation : ordres professionnels, chambres de commerce, bâtonnats et associations d’avocats, organisations de défense des droits humains,
syndicats,diaspora organisée,églises et grandes traditions spirituelles, chrétiennes, vaudouesques ou maçonniques.Cette démarche, selon lui, viserait la légitimité sociale plutôt que la simple légalité politique.
« La transition de la transition ne doit pas être un replâtrage politique, mais une refondation de la gouvernance » conclut l'ancien ministre de la Culture et de la Communication et Premier ministre aï, de feu le Président Jovenel Moïse, assassiné au pouvoir le 7 juillet 2021. La refondation du pays , dit-il, doit reposer sur la compétence, la probité et une vision authentiquement haïtienne du pouvoir d’État.Car au-delà des individus, il s’agit avant tout de restaurer la confiance, la dignité et l’ordre républicain.
La Rédaction



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