ONU: « Haïti n’est pas un territoire condamné, mais une nation debout " affirme le Président du CPT
- Radio Voix des archanges
- 25 sept.
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Le président du Conseil Présidentiel de Transition d’Haïti a secoué l’hémicycle par un message sans détour : « Haïti veut la paix, attend la paix, a droit à la paix ». D’une voix grave, il a décrit un pays qui vit l’équivalent d’une guerre à seulement quelques heures de vol de New York. Les quartiers incendiés, les déplacements massifs, l’effondrement des hôpitaux, la famine et les violences sexuelles ont été présentés comme le quotidien insoutenable d’une population prise en otage. « Chaque minute perdue coûte des vies et recule la démocratie », a-t-il averti, exhortant les États membres à mettre fin aux hésitations diplomatiques.
Le chef de l’exécutif transitoire a plaidé pour une mobilisation internationale plus ferme. Il a salué la mise en place de la Mission multinationale d’appui à la sécurité, tout en réclamant sa transformation en une force robuste capable de neutraliser les gangs lourdement armés et de tarir les réseaux de contrebande qui alimentent la violence.
Sur le plan politique, il a réaffirmé la volonté du Conseil présidentiel de conduire le pays vers des élections libres et inclusives. Selon lui, plus de 85 % des centres de vote et 70 % du personnel électoral sont déjà identifiés, preuve que l’organisation d’un scrutin reste possible malgré le chaos.
Évoquant aussi l’avenir économique, il a mis en avant des pôles de développement dans l’agro-industrie, le textile, les énergies renouvelables et le tourisme, notamment dans le Nord et le Sud du pays.Dans son intervention, il a rappelé que 2025 coïncide avec le bicentenaire de l’ordonnance imposant à Haïti le paiement d’une indemnité à la France pour sa reconnaissance internationale. Tout en saluant les récentes prises de position de l’Assemblée nationale française, il a appelé à aller plus loin pour transformer ces reconnaissances en actes concrets.
Laurent Saint-Cyr a également annoncé la création de juridictions spécialisées pour combattre les crimes financiers et juger les crimes de masse, affirmant que la fin de l’impunité est indispensable au redressement de l’État.
En conclusion, il a rendu hommage à la diaspora et au peuple haïtien, qu’il a décrit comme « l’un des plus résilients de la terre ». Refusant toute fatalité, il a martelé : « Haïti n’est pas un territoire condamné, mais une nation debout. »
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