Haïti-Sécurité : Bocchit Edmond salue la résolution 2793 et presse la communauté internationale d’agir

L’adoption de la résolution 2793 par le Conseil de sécurité des Nations Unies suscite un mélange d’espoir et de prudence. Parmi les voix qui s’élèvent pour saluer cette avancée, celle de l’ex-ambassadeur Bocchit Edmond résonne avec force. L’ancien ministre des Affaires étrangères, aujourd’hui directeur exécutif de l’OHRI, voit dans ce vote, une étape charnière pour sortir Haïti de l’étau des gangs.

« Il est désormais temps de passer de la parole aux actes », a-t-il martelé, appelant à une mise en œuvre rapide et coordonnée de la nouvelle Force de répression des gangs (FRG). Son message est clair : l’ONU ne peut se contenter d’un texte, le peuple haïtien attend des résultats tangibles.

L'ancien diplomate , qui avait déjà plaidé à maintes reprises pour une mobilisation internationale, trouve dans ce moment la confirmation de son combat diplomatique : replacer Haïti au centre des priorités mondiales. Sa déclaration n’est pas seulement un constat, c’est aussi une interpellation directe aux grandes puissances, notamment les États-Unis et le Panama, moteurs de cette initiative.

Pour lui, cette résolution n’est pas un aboutissement mais un commencement. Elle doit marquer un tournant, non pas dans les bureaux climatisés de New York, mais dans les quartiers meurtris de Port-au-Prince, où la peur dicte encore la loi. « Protéger les vies, sécuriser le processus électoral, recréer un climat de confiance », insiste-t-il, voilà ce qui donnera un sens réel à ce vote.

Dans un pays habitué aux promesses non tenues, Bocchit Edmond se positionne comme un interface, reliant la détresse des citoyens aux engagements internationaux. Sa mise en lumière traduit une conviction : Haïti ne se sauvera pas seule, mais elle ne se sauvera pas non plus sans une volonté ferme de ses propres élites à transformer l’appui international en véritable projet de redressement.

La résolution 2793 est adoptée. Mais l’histoire retiendra moins le chiffre que la capacité ou l’incapacité des acteurs à transformer cet acte diplomatique en victoire concrète pour le peuple haïtien.

Yves Paul LEANDRE