G7: Marco Rubio lance un appel à l'aide aux partenaires pour la Force de répression des gangs et la transition en Haïti

Le secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré mercredi, à l’issue d’une réunion au G7, que Washington avait pris en charge la première moitié du financement nécessaire à la phase de transition vers la Force de répression des gangs en Haïti et qu’il comptait sur les partenaires internationaux pour couvrir le reste.

Rubio a insisté sur trois priorités : le financement des mois restants de la transition, des moyens pour le Bureau de l’ONU en Haïti et des contributions en troupes afin d’augmenter les effectifs au-delà des 2 000 soldats actuellement déployés par le Kenya. 

« Nous ne pouvons pas laisser les Kényans intervenir seuls », a-t-il souligné. 

L’appel intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé à la fin de septembre la transformation de la mission multinationale en une force plus robuste destinée à neutraliser, isoler et dissuader les gangs, avec un plafond d’environ 5 500 personnels.  

Le financement et l’engagement de troupes constituent les principaux points d’incertitude. Selon Rubio, les États-Unis ont assuré la moitié du budget nécessaire pour la première phase de transition couvrant les dépenses jusqu’à la fin de l’année  mais trois à quatre mois supplémentaires doivent encore être financés par d’autres partenaires. Il a, par ailleurs, appelé la communauté internationale à soutenir financièrement le bureau de l’ONU prévu pour Haïti. 

Des responsables canadiens, déjà actifs sur le dossier, ont été cités par Rubio comme des partenaires engagés. L’administration américaine veut transformer cet élan diplomatique en contributions concrètes : argent, logistique et surtout troupes. Les observateurs s’interrogent cependant sur la capacité et la volonté des États tiers à fournir massivement du personnel pour une mission qui doit opérer dans un contexte urbain extrêmement dangereux et politiquement sensible. 

Yves Paul LÉANDRE